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Informationle 6 juillet - Un Championnat de France plus tactique que technique

 

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C’est une nouvelle journée qui commence au Moulin Blanc sous un ciel plombé qui laissera vite la place au soleil et à la chaleur, mais pas au vent. La météo annonce une journée très molle et c’est bien ce que tout le monde prévoit.
En attendant, tout le monde prend son mal en patience : dernière vérification du matériel, briefing avec l’entraîneur, foot improvisé, arrêt au stand de crêpes... En fin de matinée, le PRO rassemble les coureurs autour du podium où se tient une petite cérémonie. Car à l’image d’un Tour de France cycliste, chaque matin les 3 premiers au classement dans chaque série se voient remettre par leurs comité de course respectif des lycras colorés rouge, bleu et jaune et macarons colorés pour les voiles afin d’être repérables sur l’eau.

Sur les coups de 14h, c’est l’heure de partir sur l’eau pour les Open 5.70 et les Hobie Cat 16. Ils seront suivis 20 minutes plus tard des catamarans SL16 et KL 15.5, et enfin des planches à voile – à l’exception toujours des Formula Windsurfing qui n’ont toujours couru aucune course.
Au final, les catamarans SL16 auront été les premiers à terminer leurs 3 courses du jour. Pour les autres, il est 18h30 et il faut se dépêcher de finir les courses.  Un soleil sans nuages aura tapé sec tout l’après-midi, des conditions très dures à vivre pour un coureur sur le plan d’eau.

Bilan des courses : Catamarans et Open 5.70, 6 courses partout ; 5 pour les Bic 293 Filles et Race Board ; 4 pour les Bic 293 Garçons ; 0 pour les Formula Windsurfing.

Henri Bacchini, Vice-Président de la FFVoile et présent aujourd’hui comme président du comité de course sur le rond Charlie (Open 5.70 – HC 16) nous explique les difficultés du jour.

Depuis hier, et surtout aujourd’hui dans les 8 noeuds, on a des conditions météos très « shifty », instables, légère, changeantes. Pas faciles donc, pour les coureurs comme pour nous… On voit tout de suite ressortir les bons tacticiens. Par exemple, chez les Open 5.70, la flotte est très groupée et tout le monde passe la marque dans un laps de temps de 3 minutes. Dans ces conditions, une petite faute coûte très chère, on peut vite perdre 7 à 10 places. C’est là qu’on voit qui sont les meilleurs mais rien n’est jamais joué d’avance. De l’autre coté, chez les Hobie Cat 16, c’est très différent et on commence à voir une vraie hiérarchie dans le classement.
En tous cas, ce championnat sera plus tactique que technique.

En tête en Bic 293 OD Garçons, Maxime Labat
Il y a quelques mois, Maxime LABAT (ASPTT Nantes)  - 16 ans - a fini premier de l’épreuve de pré-sélection aux premiers Jeux Olympiques des Jeunes qui auront lieu du 14 au 16 août 2010 à Singapour et où il représentera donc la France accompagné de Clidane HUMEAU (CV Mayenne) en Bic 293 Filles. Entre temps, c’est au Championnat de France Espoirs Glisse qu’il fait ses armes. A l’issue de la 2ème journée de courses, le nantais a pris la tête du classement provisoire après 4 courses.

Hier 2ème, aujourd’hui 1er. Bilan de la journée ?
Ca s’est bien passé. J’ai même réussi à planer un peu. Avec un vent de thermique léger comme ça, encore moins fort qu’hier, c’est un peu compliqué. On sait qu’il va tourner. Bien sûr je préfère les conditions plus musclées, mais je suis assez polyvalent, donc je fais avec et je m’adapte.  Et jusqu’à présent ça marche pas mal.

Depuis l’an dernier, tu enchaines les épreuves internationales, comment tu gères ça ? Avec les JOJ dans la ligne de mire, ça change quelque chose pour toi et pour les autres compétiteurs ?
Quand on me parle des JOJ, on veut généralement savoir ce qui me motive, pourquoi je suis allé chercher ça. La réponse est assez simple : j’aime naviguer avant tout c’est le plus important, et j’aime la compétition ! Je veux en faire le plus possible et progresser.

Pour le Championnat de France de Voile Espoirs Glisse, je suis venu sans stress, je n’ai pas de statut particulier. Je viens, je fais mes courses le mieux possible comme tout le monde, il n’y a pas de différence.
L’épreuve de sélection des JOJ et l’épreuve en elle-même sont surement l’enjeu le plus important de mon année mais ce n’est pas le seul. Le Championnat de France Espoirs Glisse en est un aussi. Je ne vois pas ça comme un vague entraînement, c’est un vrai objectif, même si bien sûr au final toutes les compétitions servent à se perfectionner pour celles d’après.

Et tout ça à 16 ans…
Oui, 16 ans. Je suis inscrit en sport étude au CER de la Baule. L’an prochain je pense passer en RS :X 8.5, la planche des Espoirs. Après on verra bien.

De la Nouvelle Calédonie à Brest
Toutes les régions sont représentées au Championnat de France Espoirs Glisse, même les plus éloignées. Parmi  les 453 coureurs inscrits à la compétition, 5 planchistes sont venus d’aussi loin que la Nouvelle Calédonie et ses 30 heures d’avion.

« L’an prochain on n’avait eu qu’un seul représentant au Championnat de France de Voile Espoirs Glisse, annonce le coach. Cette année, on a obtenu 3 places sur quotas et on a fait une demande d’invitation pour Miriam Penia qui est championne de Nouvelle Zélande. On avait bien démarré hier à la première course on atteignait les 15-20 premiers mais après la 3ème  course ça c’est un peu effondré, on n’a pas fait de grosse perf pour l’instant... »

Sur les 5, seuls Rénato Antoniazza et Antoine Aubert on déjà couru en métropole. Pour les autres, c’est une première car se déplacer jusqu’ici, ce n’est pas toujours facile : « Chez nous c’est encore une période d’école, on rate 2 semaines de cours pour être ici. C’est quand même une expérience qui vaut le coup, le Championnat de Nouvelle Zélande est bien plus petit qu’un France Espoirs Glisse. »
Histoire de faire d’une pierre deux coups, Antoine AUBERT est également sélectionné pour le Championnat de France Extrême Glisse.

On pourrait s’étonner que les représentants de la Nouvelle Calédonie ne courent qu’en planche, mais la réponse est simple. « On a pourtant un très bon niveau en catamaran mais chez nous on navigue sans spi alors que c’est obligatoire sur les Championnats de France, alors c’est un peu compliqué. »

 

 

 

- CF

 

 

 

 

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